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    calendrier mai

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  • Commentaires

    1
    Mardi 24 Avril 2012 à 15:09

    trés calendrier merci de les partager ses gentil bon aprés midi bisous ma belle

    2
    Mardi 24 Avril 2012 à 17:36

    il pleut il pleut bergère .....

    je vais retourner hiberner ... réveille moi au premier rayon de soleil ...

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    La pluie

    Longue comme des fils sans fin, la longue pluie
    Interminablement, à travers le jour gris,
    Ligne les carreaux verts avec ses longs fils gris,
    Infiniment, la pluie,
    La longue pluie,
    La pluie.

    Elle s'effile ainsi, depuis hier soir,
    Des haillons mous qui pendent,
    Au ciel maussade et noir.
    Elle s'étire, patiente et lente,
    Sur les chemins, depuis hier soir,
    Sur les chemins et les venelles,
    Continuelle.

    Au long des lieues,
    Qui vont des champs vers les banlieues,
    Par les routes interminablement courbées,
    Passent, peinant, suant, fumant,
    En un profil d'enterrement,
    Les attelages, bâches bombées ;
    Dans les ornières régulières
    Parallèles si longuement
    Qu'elles semblent, la nuit, se joindre au firmament,
    L'eau dégoutte, pendant des heures ;
    Et les arbres pleurent et les demeures,
    Mouillés qu'ils sont de longue pluie,
    Tenacement, indéfinie.

    Les rivières, à travers leurs digues pourries,
    Se dégonflent sur les prairies,
    Où flotte au loin du foin noyé ;
    Le vent gifle aulnes et noyers ;
    Sinistrement, dans l'eau jusqu'à mi-corps,
    De grands boeufs noirs beuglent vers les cieux tors ;

    Le soir approche, avec ses ombres,
    Dont les plaines et les taillis s'encombrent,
    Et c'est toujours la pluie
    La longue pluie
    Fine et dense, comme la suie.

    La longue pluie,
    La pluie - et ses fils identiques
    Et ses ongles systématiques
    Tissent le vêtement,
    Maille à maille, de dénûment,
    Pour les maisons et les enclos
    Des villages gris et vieillots :
    Linges et chapelets de loques
    Qui s'effiloquent,
    Au long de bâtons droits ;
    Bleus colombiers collés au toit ;
    Carreaux, avec, sur leur vitre sinistre,
    Un emplâtre de papier bistre ;
    Logis dont les gouttières régulières
    Forment des croix sur des pignons de pierre ;
    Moulins plantés uniformes et mornes,
    Sur leur butte, comme des cornes

    Clochers et chapelles voisines,
    La pluie,
    La longue pluie,
    Pendant l'hiver, les assassine.

    La pluie,
    La longue pluie, avec ses longs fils gris.
    Avec ses cheveux d'eau, avec ses rides,
    La longue pluie
    Des vieux pays,
    Eternelle et torpide !

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